Ce Mémoire de Fin d’Études a pour ambition de démontrer l’intérêt des solutions alternatives face aux matériaux transformés peu responsables vis-à-vis de l’environnement, à travers l’utilisation de la pierre massive.  L’enjeu de la recherche était de dépasser le stade d’intention ponctuelle pour aller vers une filière organisée.

C’est pourquoi ce travail de recherche se proposait de répondre à la problématique « Comment la pierre massive peut-elle prendre sa place parmi les matériaux dans la construction contemporaine et comment développer sa filière ? ». 

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La première partie historique montre comment et pourquoi l’évolution de l’utilisation de la pierre massive dans l’Histoire de l’architecture a été constante du Néolithique à l’Époque Moderne grâce à l’évolution des outils et des techniques. Elle explique aussi comment, après la Révolution Industrielle et la Seconde Guerre Mondiale, la construction en pierre massive connaît une interruption brutale dès 1920 au profit du béton, et ce, malgré les apports de Fernand Pouillon. 

La deuxième partie explore le mouvement de renaissance qui apparaît dès les années 90 avec les réalisations de Gilles Perraudin et démontre  que la pierre est disponible, réemployable, durable et très peu énergivore. Avec son développement il est désormais possible d’affirmer que la pierre est structurelle, possède des qualités thermiques, est incombustible, résiste aux séismes, est compétitive sur le plan économique, prend moins de temps à être mise en œuvre, baisse les coûts de maintenance à long terme, peut être employée pour des bâtiments de grande hauteur et possède des qualités esthétiques et de flexibilité.

Enfin, la troisième partie prouve que la constitution d’une filière organisée sera valorisante pour tous ses acteurs. La mécanisation et la normalisation des processus d’extraction ainsi que la limitation des chutes par les opérations de calibrage est primordiale et ce mode de construction permet en plus à l’architecte de retrouver sa place de constructeur.

 

Néanmoins, les obstacles à l’établissement de la pierre parmi les matériaux de construction sont traités et éradiqués à l’exception des règlementations qui ne sont pas du tout en faveur de la pierre massive malgré les derniers efforts et l’espoir de la règlementation RE2020.

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Au-delà de faire de la pierre une réponse universelle, il est question de développer l’utilisation des ressources matérielles et intellectuelles locales, biosourcées et à faible bilan carbone, mais surtout de concevoir l’architecture de façon raisonnée et consciente des enjeux de notre époque.

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ENSAN - 2020

Sous la direction de Yann Goubin et Lucile Pierron